jeudi 20 juin 2013

Twixt. Deux deuils, cut et fin


Ce qui touche dans Twixt, c'est ce parfum mélancolique qu'il exhale - quand on sait que Coppola cherche à remonter le temps, jusque dans ces périodes reculées, bénies où le génie jaillissait de lui comme le pétrôle d'un puits texan, jusqu'aux Jardins de Pierre et la mort de son fils dans un accident de hors-bord... Alors oui, le film émeut dans sa dimension psychanalytique, dans ce travail de deuil qu'il essaye d'accomplir pour libérer les forces motrices d'un créateur au point mort.

Mais si l'on fait abstraction de tout cela, il faut bien reconnaître que même si Twixt sort habilement des sentiers battus, fort d'un scénario malin, il ne réinvente en rien le cinéma comme mise en abyme du processus de création. Il se pose en facilitateur de deuils (doublement, celui du personnage principal et celui du réalisateur) mais pas en faiseur de miracle. Un attachant petit polar horrifico-métaphysique diablement futé en somme. Rien de plus.

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