samedi 1 juin 2013

House by the river. Fritz Lang. House of the shining moon


Vraie redécouverte. Joyau de noirceur. Rarement film aura si bien tissé son univers sonore et visuel autour du processus mortifère de création (l'inspiration se farfouillant dans un passage à l'acte pour le moins morbide) et de la culpabilité démentielle qui en découle. Les décors s'y prêtent divinement : ce fleuve charriant des formes incertaines, le moindre branchage flottant entre deux eaux pouvant rappeler une dépouille emmaillotée surgie du passé. Et cette demeure austère, déjà hantée, maison d'écrivain sans inspiration dans un grand film qui n'en manque pas ...


Ce film aurait-il pu, de loin, de si loin, glisser quelques mots doux à l'oreille de Stephen King lorsqu'il rêvera secrètement quelques années plus tard d'un écrivain en mal d'inspiration dans une imposante demeure et hanté par une culpabilité sourde ? Ce serait bien, non ?    

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