dimanche 2 juin 2013

Brazil. Terry Gilliam. Evasion mode d'emploi.


C'est drôle, je viens de voir l'innommable Cosmopolis et c'est Brazil qui m'est immédiatement venu à l'esprit. Parce que Terry Giliam, lui, a toujours eu une exigence chevillée au corps : faire rêver le spectateur même lorsqu'il est immergé dans un univers âpre et anxiogène dominé par un état totalitaire - pas si dissemblable d'une certaine imagerie de notre grand méchant capitalisme et de ses effets collatéraux sur nos vies en carton. Un monstre invisible, implacable, tapi au coin de chaque petite rue de la grande cité étouffante, prêt à nous saisir à la gorge.

Terry Giliam a tout compris depuis longtemps : il nous dépeint un monde qui marche sur la tête, une société fantasmée et pourtant si semblable à celle qui nous entoure, sorte de boa constrictor qui sait faire les yeux doux pour mieux nous réduire au silence éternel...

Dans cet enfer si familier, Terry Gilliam affirme que le cinéma a plus que jamais vocation à nous faire réfléchir en voyageant... Quitter la terre ferme, nous évader, rallier le Brésil comme Sam Lowry, le temps d'une chanson. Brazil est ce merveilleux voyage.









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