dimanche 9 juin 2013

Hilton Ruiz. RIP. Tribute to a genious.




J'ai rencontré cette jeune femme, délicieuse et qui le savait trop ou si peu, c'est idem, toujours le déséquilibre qui fait que 2 végétaux se rapprochent un jour ou l'autre. La nature, l'humidité du sol, la pente, le vent, le destin.

Elle était d'autant plus "admirable" à mes yeux qu'elle incarnait cet idéal de femme artiste. Pianiste, entière, passionnée.

Et il m'arrive parfois de repenser à ces moments, gracieux, où nous nous faisions écouter des morceaux. A tour de rôle. Une précision s'imposant à ce stade : je ne suis que mélomane, mon oreille et mon âme sont mes seules boussoles.

Ce jour-là, je lui fais écouter quelques passages chéris de l'album Trust d'Hilton Ruiz,  rythmique identifiable, sud-américaine. Hilton y cherche comme un chien affamé entre les notes, et trouve de nouveaux espaces de vie là où d'autres ont abandonné depuis longtemps. 

Devant cet enchevêtrement de sons plus rapprochés les uns que les autres, comme étranglés, je réalise soudain à quel point le conservatoire de musique (dont elle est issue) peut formater les esprits jusqu'à l'aveuglement des sens... Et arrive fatalement le moment redouté, le fameux Déclic de Manara où naît imperceptiblement le Mépris façon Godard : la demoiselle m'assène alors "Attend, mais il joue atrocement ton pianiste, il est même pas dans le rythme".

Depuis ce jour maudit, je me suis promis de défendre mes oreilles et Hilton Ruiz avec ;-)






Que dieu te bless Ô Hilton Ruiz...




               



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire