samedi 15 juin 2013

Robocop. Métaphore filée d'un Verhoeven qui refuse de perdre son âme...



Un film où le personnage principal se fait dégommer au bout de 10 minutes, y a guère que Police Fédérale Los Angeles (William Friedkin) qu'avait osé avant !

Dans ce film futuriste en forme de fable politique où la loi du plus fort est toujours la meilleure, le seul héros capable de sauver le monde est un zombie à qui on efface la mémoire et qu'on reprogramme pour mieux l'enfermer dans une prison d'acier, dans un carcan de bien-pensance à l'américaine : c'est que Robocop est le pur produit d'une forme de puritanisme jusqu'à ce qu'il se "réveille" de ce cauchemar à la façon d'un Sam Lowry dans Brazil pour finir par retrouver son libre-arbitre et défourailler à gogo... Jouissif.

Egalement une sacrée métaphore autour de la chrysalide... A l'époque Verhoeven n'est-il pas cette chenille qui doit payer de sa vie d'avant (le réalisateur du génial et ambigu Le quatrième homme) pour devenir un papillon de studio, bien sous tous rapports ? Il accouchera comme ça, l'air de rien, de quelques bijoux outre-atlantique (Basic Instinct, Total Recall, Starship Troopers), sans jamais y laisser son âme. C'était quoi déjà l'accroche du film ? Part Man. Part Director. All Genious.

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