samedi 15 juin 2013

La Folie Almayer. A la façon de


Enfin ! preuve est faite qu'il ne suffit pas de coller du Tristan et Isolde sur des images pour les sublimer. Boorman et Von Trier ont su le faire, Chantal Akerman beaucoup moins... Ensuite, je n'apprends rien à personne en disant que la meilleure façon de souligner un glissement progressif vers la folie c'est encore de la détacher d'un cadre à faire exister (la forêt, le fleuve, d'autres personnages, le rythme de la narration...). C'est ce contraste qui met en valeur l'échappée folle. Or ici, tout est enchevêtré. Chaque plan s'étale en langueur autour de cette seule idée. Tout transpire la folie Almayer, les interminables plans, les dialogues récités de façon désincarnée, les visages (é)vidés de sens, les postures molles... De belles images bien traumatiques ne suffisent pas à faire un grand film. Conrad doit bien se marrer de là où il est ! Il vient de comprendre l'esprit fin et malin de l'indémodable pub Canada Dry. A la façon de...

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