samedi 22 mai 2021

Les plus belles fins de l'Histoire du Cinéma... Life is what happens in between rounds !

La dernière image que je garde d'un film ? C'est parfois le final, ses dernières images, sa conclusion, lorsqu'elle est fantastique.

Fat City de John Huston.

Hommage aux Boxeurs, hommage aux cabossés, hommage aux vivants.

Dans un autre registre, j'aime toujours autant la fin de Breakfast at Tiffany's (Blake Edwards). Sublime !

Sans oublier The Thing.


Voire Sailor & Lula


Pas facile à départager ! Il y faudra un grand chelem à disputer un de ces 4 matins.


Les plus belles entrées en matière... Melancholia se pose là !

 

Il faudra un jour ou l'autre élire les plus belles intros au cinéma. Lars Von Trier se situe très très haut avec Melancholia qui dit beaucoup de ce que la dépression profonde crée chez l'être humain, même le jour le plus heureux qui soit pour lui, mariage, naissance, célébration, reconnaissance, consécration... Si dans votre esprit, la fin du monde est proche, alors rien ne peut de près ou de loin venir réconforter, soulager  votre âme blessée...

Et puis cette musique, Wagner, Tristan et Isolde, c'est évidemment une filiation directe avec John Boorman, avec Excalibur... Alors moi ça me parle direct.

    

mercredi 5 mai 2021

"Beat" Takeshi

A l'époque, je me souviens parfaitement de la tentative réussie de Gérard Depardieu de nous faire (re)découvrir les immenses films de John Cassavetes. L'impression de plonger pour explorer une passe inconnue jusqu'à lors. et de film en film on recolle les pièces du puzzle et l'on s'extasie. Je suis nostalgique de ces virées parfois solitaires dans des salles obscures de la capitale. 

A l'époque, il y a avait eu auparavant la découverte de l'intégralité des Almodovar à l'Entrepôt. Ou l'exploration jouissive des Takeshi Kitano

Ah celui-là... Tout a commencé avec Sonatine, sur les champs. Puis il y eut des moments de grâce infinie vécus devant Hana Bi ou plus tard Zatoïchi.

Takeshi a toujours su marier des genres balisés avec ce qu'il a de plus personnel, intime à donner. En émane une poésie qui n'appartient qu'à lui. Entre candeur enfantine et impardonnable cruauté. Sonatine le raconte mieux que personne.

L'oiseau au plumage de cristal



A l’heure sinistre et creuse, entre chien et loup,
L’asphalte ruisselant un peu après la pluie
D’un soir de canicule, de ceux qui rendent fous
Est le lieu rêvé pour le Giallo des Gialli.

Deux esprits divaguent dans l’impasse aux mirages
Sous la faible lumière d’un vieux réverbère
Qui projette, désunie, les ombres du feuillage :
De vils mots à couvert s’y déclarent la guerre

Sous leurs crânes en feu, agricole est le rhum
Pendant qu’au coin des lèvres, l‘amorphe cigarette
Pour chavirer les sens, pour ensauvager l’homme
Songe à s’embraser contre la flamme violette

Le déclic du briquet lâche son cri trompeur 
Distraie l'attention, une lame alors surgit
De mille obscurités, provoquant la stupeur,
Tandis que l'acier pénètre un coeur assombri

L’être échoue, râle et sang mêlés, sur le bitume
L’éclat vif se survit dans son œil déjà mort
Tandis qu'il s'est ouvert comme un livre posthume
Près du mégot fumant. Toute la ville dort.