samedi 30 mars 2024

Copenhagen Cowboy


La dernère image ? Innombrables... NWR est un génie visuel. Ces mouvements rotatifs incessants donnent le tournis. L'image hypnotique est aussi sublime que l'univers est macabre. Des extraterrestres y côtoient des vampires de la haute et des parrains de la mafia, qu'elle soit chinoise ou serbe.

Je ne sais pas être objectif avec ce réalisateur qui sait créer des formes qui n'appartiennent qu'à lui.

Maintenant il faut être honnête. Cette fois il y a des choses qui ne fonctionnent pas. Les combats notamment pour ce petit bout de femme sont terriblement moches et mal chorégraphiés. Il aurait fallu lui trouver d'autres moyens de supprimer ses adversaires. La posture karateka a quelque chose de risible. On n'y croit pas. Tout simplement.

Et puis ce dernier épisode offre un final pas abouti, beaucoup trop ouvert, presque ridicule avec ces femmes extraterrestres qui se retrouvent toutes dans la forêt avec la même tenue... On sent qu'il essayer de nous vendre un futur hypothétoque avec affrontements d''entités maléfiques aux pouvoirs sans limites.   

Comme toujours avec Winding Refn, il reste ici des moments sublimes qui parviennent l'air de rien à faire se rencontrer l'univers mental glacé de Neon Demon ou Only God Forgives voire celui de Too Old To Die Young et celui ancré, enraciné de la trilogie Pusher des quartiers populaires de Copanhague. Je pense surtout à l'épisode 1, à ce point de départ aussi "réaliste" qu'étouffant. Mais cette fois je confesse être resté sur ma faim, surtout à cause du dernier épisode, surtout si jamais aucune suite ne vient prolonger cet élan. Et puis parce que je déplore cette faute de goût d'avoir cédé à la tentation de rendre crédible les combats de cette petite puce contre des géants de la cruauté.

Mais comme à chaque fois, on retiendra qu'il y a plus de cinéma ici que dans 99,9% des séries TV qui sortent tous les jours comme des produits manufacturés sans âme et qui oublient que le cinéma c'est la science du "shot" comme langage, pas de l'exposition d'une ligne de scénario. Le cinéma est trascendance. Et celui de NWR nous le fait si bien ressentir.

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