vendredi 14 janvier 2022

The Dig

La dernière image ? Une mère courage et son fils sont allongés côte-à-côte dans le ventre de l'Histoire. Ils contemplent sagement la voie lactée. Le fils a tenu promesse (naviguer un jour avec sa mère). Ils semblent prendre date avec le passé, le futur en s'inscrivant immobiles, dans le présent.  

The Dig est un flamboyant Mélo. Passionnant. Élégamment mis en scène, divinement joué mais surtout servi par un texte et des dialogues d'une rare finesse. A vrai dire, chaque fois que je vois un film comme celui-ci, je retombe amoureux des Britanniques. J'envie leur flegme, cet humour so British, cette élégance de tous les instants.

Par ici, tout est fragile, périssable, pareil à ces monticules de terre qui vous ensevelissent sans crier gare, Semblable à ces coeurs brisés depuis l'enfance, et quoi qu'on fasse, vous savez intimement que vous ne vivrez pas assez longtemps pour voir votre enfant devenir un homme... Mais il suffit de quelques instants fugaces, d'un conseil pas tombé dans l'oreille d'un sourd, d'une déchirante séance de développement photo pour qu'une femme comprenne où se terre l'amour. Dans le regard de l'être aimant. S'il est aussi l'être aimé, un feu d'artifices est alors une possibilité, à portée de baiser. Toute tristesse s'évapore instantanément, comme après le déluge, et l'asséchant d'un souffle de vie, un amour fou, total, va pouvoir naître ou renaître comme au coeur de ce vestige Mérovingien. Nous devenons alors comme ce couple naissant, les débris et petits riens du temps, nous dansons dans le couchant sur autant de tumulus sous lesquels un navire est toujours prêt à reprendre la mer, à retrouver le goût de la belle aventure. A l'instar des volcans qu'on croyait trop vieux.

J'aime cette idée que les vrais héros sont des passionnés, des personnages singuliers, hors les cusrsus et autres voies toutes tracées, archéologues amateurs, éclairés, qui guidés par leur intuition première, déterrent des trésors. C'est le cas de cet anonyme héros ici  Dans la confiance absolue que met en lui l'héroïne, il y a aussi un part considérable de cet amour qui irradie tout au long du film. 

L'ensemble est peut-être un peu sage, mais c'est le genre qui très souvent veut cela. Il est d'un classicisme élégant et ne dévoile ses beautés qu'à celui qui sait rester attentif. Cela reste un très beau drame historique (dans la lignée des plus belles réussites de James Ivory par exemple) qui vous tire les larmes tout en vous redonnant l'énergie positive et la foi dans l'amour et le moment présent !

 

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