jeudi 6 janvier 2022

Peninsula

La dernière image ? Peut-être ce monde artificiellement créé par des hommes décérébrés qui organisent des paris autour d'esclaves offerts aux dents acérées de zombies pleins de vitalité. Bon c'est déjà vu ailleurs (Land of the dead ou Mad Max) mais ici on pousse à fond la thématique "nous sommes des numéros" bankables pour les observateurs...     

Cela me confirme ce que je pressentais après avoir vu Dernier train pour Busan. La frontière est mince, fragile, entre la réussite et le ridicule. Je suppose que pour ce dernier, il y avait quelqu'un à l'écriture, ou que le scénario avait été écrit, lu et relu et patiemment construit. Ce qui l'emportait au final malgré des "sorties de route" stylistiques (chaque fois que les effets spéciaux venaient à la rescousse, notamment sur les scènes finales de plein air).

Dans Peninsula, même si l'univers se déplace d'un huis-clos étouffant vers les grands espaces à l'abandon d'un sorte d'Escape from Peninsula (les références sont nombreuses aux films de Carpenter, à Mad Max ou Land of the Dead, à The Omega man) qui peuvent rappeler les grandes heures de la SF des seventies, il manque 2 choses essentielles : d'abord une écriture qui se tienne. Les personnages existent trop peu, on ne croit pas à cette relation entre frères comme on ne croit guère à ces pleurs quand le "papy" meurt (tellement ce dernier est peu mis en valeur pendant le film). Les déclencheurs et relais narratifs sont également faiblards (l'histoire des téléphones, de cette famille qui survit là-dedans on se demande comment, du premier zombie au volant du camion dont personne ne se méfie...). Le reste se limite à une galerie de stéréotypes et la fin est vraiment bâclée, lourde, pas crédible...

Le deuxième hic et de taille c'est la confiance aveugle que le réalisateur semble accorder aux effets spéciaux (toute la poursuite finale) et qui dévitalise le film au lieu de l'ancrer dans ce territoire aux confins de l'enfer. On retrouve là les quelques défauts perçus lors de l'épilogue en extérieur du premier volet.

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