dimanche 1 mars 2015

Un château en Italie. Valeria Bruni-Tedeschi


Jolie surprise que ce Château en Italie. Le film est vraiment attachant par des aspects éminemment sensibles : la scène de l'évanouissement du frère, puis sa mort, inéluctable entouré des femmes de sa vie, trois femmes résolument au bord de la crise de nerfs. Mais l'humour et le décalage ne sont justement jamais en reste, je pense à cette rencontre avec la mère de Louis Garrel complètement à l'ouest et qui explique les détails croustillants de la naissance de son fils. Je pense aussi à la scène ubuesque de l'insémination et de l'échange des bracelets ou de celle de l'Eglise avec Omar Sharif. Tous ces moments sont autant de petits miracles de justesse. Et puis au fond, cet aspect autobiographique du journal intime que revêt le film (reproche qui lui est souvent fait) n'est pas un problème, au contraire. Par sa cohérence, par sa justesse, par sa folie douce, cet ancrage dans du vécu donne quelque chose d'universel au destin de ces femmes aux ressources insoupçonnées malgré un sacré pet au casque. Bref ça fonctionne, c'est souvent drôle. Valeria Bruni-Tedeschi a décidément un vrai talent et pour raconter des histoires et pour les incarner !

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