dimanche 15 mars 2015

Promenade avec le petit garçon, l'infirmière, le musicos', l'instit', le gendarme, le couteau suisse, le taxidermiste, le limonadier, la gendarmette, Le père alcoolisé, la mère nauséeuse, les 2 jumelles et l'ex cambrioleur


Le petit garçon et l'infirmière


Victor est un petit garçon perdu dans la montagne. Parlant peu et jamais à bon escient, il atterrit dans l’appartement d'un immeuble HLM où crèche Julie, jeune infirmière voûtée tristounette et voûtée. Julie n’a qu’une voisine de pallier (insupportablement caricaturale au demeurant) et travaille visiblement trop peu pour être une bonne infirmière ou pas assez pour être tout à fait honnête Elle prend parfois le bus mais on ne sait jamais vraiment où elle se rend. Elle se trouve enfin avoir miraculeusement survécu à l'agression d’un tueur en série (taxidermiste à ses heures). Lui en reste d'ailleurs pour preuves quelques vilaines cicatrices sur le ventre.

Hasard du destin, elle a repris l’appartement d’une nana, Adèle, qui le jour de son mariage a connu le malheur de perdre son futur époux, Simon, un gars du coin, musicien de son état. Pas de bol, franchement. Maudit le HLM de montagne !

Le musicos', l'instit' et le gendarme

Simon est donc mort dans un mystérieux accident, mais il réapparaît puis re-meurt, raccourci par Thomas, le mari de son "ex future épouse" (vous suivez toujours ?), un gendarme qui se dit « gendarme mais pas intellectuel », insultant au passage tous les gendarmes en chair ou pas, c'est que le Thomas est radicalement neuneu, son uniforme n'est évidemment pour rien dans son incurable bêtise - une expression de visage en tout et pour tout, bouche entrouverte, râle revenu du fond des âges, le regard vide d'un poisson contaminé par le grand air. Il aura d'ailleurs passé sa courte existence à foutre des caméras partout dans ce trou du cul du monde où personne ne va bosser à part lui et sa gonzesse Adèle (qui s'occupe d'enfants à la médiathèque quand elle n’est pas en RTT).


Mais revenons à nos revenants : après avoir zigouillé Simon, Thomas assiste impuissant à la résurrection de ce dernier et juge alors plus utile, plus logique aussi, pour en finir une bonne fois d’enfermer le re-ressucité à double tour dans une cellule de prison. Ubuesque sommet d'intelligence. Un fantôme derrière les barreaux.

Le couteau suisse, le taxidermiste et le limonadier 

Je ne suis pourtant pas encore au bout de mes peines. Non content de re-revenir à la vie, Simon commence à se taper des bouts de lui-même comme il boufferait ses crottes de nez. Puis son appétit devient sexuel et prend pour cible une serveuse/voyante/prostu (opinel de circonstances dans cette région française limitrophe de la Suisse) qui est la preuve vivante (mais l’est-elle vraiment,  vivante ?) qu’on peut trouver un boulot de serveuse et une piaule au-dessus du bar du patron après 2 minutes sans passer un entretien, ni même à la casserole. Voilà qui redonne de l'espoir.


Mais de nouvelles coïncidences rappliquent : elle a été embauchée par le frère du tueur en série (vous vous rappelez ?) : lui est bien portant et plutôt sympathique mais il vit comme son frère à la montagne. Un enseignement de plus : il faut toujours se méfier des montagnards, 
des gens de la campagne,  surtout s’ils sont taxidermistes, secs et noueux, Les gros limonadiers sont par nature, comme les routiers ou les conducteurs de Twingo, plus sympathiques.

Le "couteau suisse" a commis la bêtise, comme Julie l’infirmière avant elle, d’emprunter des tunnels obscurs sentant la pisse, où le tueur taxidermiste prend un malin plaisir à redéfinir son territoire encore et encore.

Ah et j'oubliais, elle voit des trucs utiles sur l'avenir ou le passé quand on la baise. Ce qui en d’autres lieux et temps,convenons-en, eut fait d’elle le parfait alibi pour un viol collectif assumé. J'imagine l'amoncellement d’adolescents boutonneux au cheveu gras éructant, s'excusant bruyamment pour ce désir exprimé de rétablir le contact avec des aïeux disparus trop tôt.

L'infirmière, la gendarmette et le petit garçon 

Le frère du tueur en série se trouve d'ailleurs (waow, que ce tout petit monde est tout petit) être le sauveur de la jeune infirmière Julie qui, depuis, s'est amourachée du petit Victor et réconciliée (sorte de parabole autour du mariage pour tous) avec sa maîtresse de l’époque, une gendarmette prompte à la moindre bagarre mais visiblement fatiguée de son boulot de gendarme, éprise qu’elle est de liberté, d'assumer le rôle du chef de famille au sein du couple (le flingue à la ceinture, la main sur le volant, gros symboles) et de prendre enfin la belle route du barrage pas une pas 2 mais 3 fois sans jamais se poser la question du pourquoi de cette route qui tourne en rond et ne va nulle part. Comme cette série.

Le père alcoolisé, la mère nauséeuse, les 2 jumelles et l'ex cambrioleur 

Le couteau suisse a pendant tout ce temps accroché à son tableau de chasse le père alcoolisé de 2 jumelles dont la "désormais plus grande" découvre subitement une étrange cicatrice dans le dos qui disparaît sans explication et n’éveille pas la moindre curiosité chez ses proches.


De son côté, la mère des jumelles et sa constante expression de nausée (face à une vie qui la prend de vitesse de toute part 8 épisodes durant) s’est diablement rapprochée d’un ex-cambrioleur reconverti dans la bonne parole chrétienne (à base de « Tu peux compter sur moi » déclamé en boucle). L'air jamais clair, le regard fuyant, il se trouve aussi être le responsable de la mort de Victor, le jeune garçon énervant du début.


La boucle maigrichonne, invraisemblable et pas nerveuse pour un sou est ainsi bouclée. Entre nous, il était temps.

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