lundi 23 mars 2015

Dark Touch. Marina De Van


Dark Touch, c'est un peu le Carrie de la causalité, de l'explication rationnelle qui hélas tue toute magie et appauvrit tout… Là où De Palma et King nous racontent la violence et la cruauté propres à la jeunesse, à toutes les jeunesses, la magie noire et inexplicable qui en émane, De Van limite d'abord son propos et son univers à celui de la pédophilie et de la maltraitante comme pour nous dire que "diantre les enfants s'ils ont des pathologies c'est souvent à cause de la mauvaise éducation et des traitements pô biens qu'ils ont reçus"… Un peu binaire. On va dire que ça manque de hauteur de point de vue. II y a dès lors dans Dark Touch ce côté Hulk parce que les pouvoirs de la jeune fille ne se déclenchent que lorsqu'elle pleure (qu'on la fait souffrir pour le dire autrement), et parfois à bon escient comme  dans cette séquence nocturne où elle intervient pour sauver deux enfants de l'influence néfaste de leur mère (chez qui il n'y vraiment rien à sauver)… Et ça pleure, et ça pleure, et ça te produit des sons d'acouphènes à tout va et pour tout dire ça ne fonctionne pas terrible, mais pas terrible du tout. Le pire c'est cet épilogue où la jeune Neve devient carrément apprentie gourou pour mieux laver les cerveaux de tous les autres enfants du coin… Et ça se termine alors un peu comme dans le Village des Damnés ou Les démons du mais… Gloubi Boulga sans queue ni tête qui culmine avec une scène de baignoire puis de table apprêtée absolument ridicule. Un sommet. Nous voilà revenu à l'âge de Damien La Malédiction. Plus d'excuses, plus de prétextes, On nous raconte que Neve est bel et bien le mal incarné et plus l'enfant traumatisé du début… Entre l'enfant maltraité et la fille du Diable y avait quand même la place pour faire un truc bien, enfin mieux que ce résultat Grand Guignolesque ! On reviendra pour un scénario digne de ce nom.

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