mercredi 25 mars 2015

Dallas Buyers Club


Dans Dallas Buyers Club, les deux acteurs principaux sont tellement époustouflants, si criants de vérité qu'il faut évidemment le voir. Le revers de la médaille, c'est qu'ils finissent par étouffer la matière du film, une matière trop attendue et consensuelle pour vraiment exister : "un homme condamné se fout de la mort, brûle la vie par les deux bouts de la chandelle, et ne se résigne pas devant la prétendue expertise/autorité de sommités médicales de son Etat sur le traitement qui convient pour soigner voire guérir les malades … Ni Dieu, ni Maître, il se fait donc faire son propre jugement, sa propre expérience pour essayer de survivre parce que merde, il aime trop la vie… Ce faisant il va aider ses semblables (d'autres malades) et faire de belles rencontres qui vont l'amener à voir la vie sous un nouveau jour, plus tolérant". Pour prendre une image, le film est un de ces taureaux musculeux, au potentiel dévastateur, mais fatigués, impressionnants mais bien trop timides quand il s'agit de rentrer dans l'arène. Dès lors, par contraste, on finit par ne plus voir que le Rodeo Man sur dos, montrant ses biscottos, agitant son chapeau, soignant son petit numéro d'acrobate… Le genre de film dont on reparle 20 ans après en commençant par "oulala, il faut le voir, une performance hallucinante d'acteurs" puis "ça parlait de quoi déjà le film ???" enfin "Aaaaah oui du Sida"… Anecdotique.     

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