samedi 21 mars 2015

Les Chiens de paille. Sam Peckinpah


Pas vu depuis ma jeunesse… Souvenir pas facile, douloureux… Mais j'avais aimé. Il a sûrement vieilli. Mais je me rappelle surtout d'une discussion récente avec un détracteur qui fustigeait la misogynie de Peckinpah (selon lui la femme est décrite comme trop ambiguë et provocante au regard de son ami d'enfance revenu la courtiser) et le caractère extrémiste du film (une morale lorgnant du côté de ceux qui ont décidé de faire eux-mêmes la justice)… Je dois le revoir mais j'ai toujours pensé au contraire que le propos du film était à l'exact opposé de cette appréciation. Pour moi, le film raconte plutôt comment la bête féroce (l'envie, la haine et la violence, et partant toute déflagration fatale…) est tapie en chacun de nous, qu'on soit inculte, sauvageon, rétif à la vie en communauté ou "bien sous tous rapports" avec des années d'études derrière soi et une bonne culture de la vie en cité. Ici, de la ville, on est rapidement ramené à l'âge de pierre, à la loi du talion, aux règles régissant le monde animal lorsqu'il s'agit de survie bestiale et de défense de territoire. Pied à pied, oeil pour oeil !

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