dimanche 1 novembre 2015

Hercule


C'est vrai, on partait de loin mais, toutes proportions gardées, ce Hercule est franchement une bonne surprise. D'abord parce qu'il a le bon goût de ne durer qu'1h30, ce qui s'apprécie par les temps qui courent (3h10 l'interminable Winter Sleep). Ensuite parce qu'il prend le sujet par le bon bout à savoir la lecture evhémériste du mythe. Je m'explique. On va s'intéresser à l'homme derrière la légende, le mercenaire de chair et de sang qui aura inspiré la figure légendaire. D'où cette introduction savoureuse où l'on découvre que la mythologie est une histoire racontée par des hommes à d'autres hommes pour les distraire, les faire rêver ou comme ici pour gagner de temps lorsque sa propre vie est en jeu... Rien ne désigne évidemment dans le film un prétendu fils de Zeus. Ce sont ses authentiques exploits qui façonneront sa légende, une force physique mais surtout mentale qui lui viennent on le comprend vite de la rage invraisemblable qu'il tire de la mort de ses proches (sa femme et ses enfants). A l'heure de la consécration des Super Héros de tout poil, je trouve appréciable que le réalisateur et les scénaristes ne soient pas tombés dans ce piège, dans cette facilité pour aborder le sujet herculéen. Ce qui permet mine de rien de dépoussiérer un sujet qui l'était justement,déjà poussiéreux et désuet...

Voilà. Hercule est donc sans grande prétention ni fabuleuse ambition mais il est un sympathique divertissement, ce qu'on appellera une jolie surprise, qui pour une fois ne nous prend pas complètement pour des demeurés. et fait au passage un tout petit peu réfléchir quand à la fabrication des mythes fondateurs...

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