lundi 16 novembre 2015

Homesman. Tommy Lee Jones


Un bon point ? Homesman est un western original avec des faux airs de convoi funéraire. Trois femmes un peu givrées sont escortées par une quatrième femme qui ne l'est pas beaucoup moins, certes courageuse mais passablement dépressive... Cet asile ambulant n'oublie pas les personnages masculins en la personne de ce type un peu border line, un peu miraculé, un peu bandito, un peu vénal, mais finalement très humain ... Tommy Lee Jones lui prête ses traits et doit prendre un malin plaisir à incarner cette brutasse épaisse au grand coeur. Il est comme les autres à la dérive et sera à l'origine de deux des grandes séquences du film : celle de la rivière où les femmes cintrées retrouvent momentanément la raison pour rappeler leur bienfaiteur à ses plus élémentaires devoirs. L'autre culmine dans cette froide vengeance où une maison bourgeoise brûle dans la nuit ses occupants avec sans que jamais le personnage principal n'exprime le moindre remord. Moment cruel d'une grande ambiguïté. Entretemps on aura subitement vu disparaître un autre personnage central (joliment campé par Hilary Swank) dans un moment surprenant mais finalement assez factice compte tenu du peu qu'il nous est donné à connaître de l'héroïne en question.

Voilà pour les belles curiosités du film qui pour le reste est assez mou, à sens unique, et qui finit surtout à l'image de ses personnages par s'égarer en perdant son spectateur. Le final n'a objectivement plus grand chose à offrir de beau ni de grand... Il est arrivé, se sépare de ces 3 femmes et repart comme il est venu l'argent en poche et la chanson au bord des lèvres, oubliant au passage la stèle funéraire qu'il était censé ramener avec lui... Bof prévisible et finalement regrettable.

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