Dès ce premier film en solo, on comprenait que Caro était à la fois
l'âme de Delicatessen et de Jeunet, qu'un Jeunet sans Caro c'était comme
un casse-noix sans la noix... Il y manquait soudain la magie de
l'objet, le coeur qui bat, et ce qu'on nous donnait à voir paraissait
brutalement trivial, superficiel et pire, ressemblait furieusement à une
réclame pour une compagnie aérienne qui aurait permis de découvrir tous
les aéroports du monde comme on empile les photos de nains de jardin...
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si cette esthétique proprette aux
couleurs faussement chaudes, ce défilement de petites vignettes naïves
issues de l'enfance de l'héroïne, ont été reprises dans nombre de
publicités depuis... Le langage d'Amélie Poulain au fond, c'était le
langage fondamental de la publicité, son ADN si vous voulez....
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