jeudi 24 juillet 2014

Le fabuleux destin d'Amélie Poulain. Jean-Pierre Jeunet



Dès ce premier film en solo, on comprenait que Caro était à la fois l'âme de Delicatessen et de Jeunet, qu'un Jeunet sans Caro c'était comme un casse-noix sans la noix... Il y manquait soudain la magie de l'objet, le coeur qui bat, et ce qu'on nous donnait à voir paraissait brutalement trivial, superficiel et pire, ressemblait furieusement à une réclame pour une compagnie aérienne qui aurait permis de découvrir tous les aéroports du monde comme on empile les photos de nains de jardin... Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si cette esthétique proprette aux couleurs faussement chaudes, ce défilement de petites vignettes naïves issues de l'enfance de l'héroïne, ont été reprises dans nombre de publicités depuis... Le langage d'Amélie Poulain au fond, c'était le langage fondamental de la publicité, son ADN si vous voulez....

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