mercredi 16 juillet 2014

Jurassic Park. Steven Spielberg


Jurassic Park, ce sont ces vacances dans une station balnéaire qui tournent au drame (les Dents de la Mer), ce sont ces jeux du cirque où l'on éparpille façon puzzle et avec un plaisir non feint des êtres à notre image mais qui n'en sont pas moins des robots (AI)... Il faut revenir à l'essence du projet de Jurassic Park. Ce qui botte Steven Spielberg c'est d'abord de montrer le génie humain dans sa toute puissance qui naît d'une capacité d'émerveillement folle doublée d'une volonté indestructible pour se doter des moyens permettant d'atteindre ses objectifs... Evidemment que la volonté de faire revivre des dinosaures part toujours d'un élan beau et grand, d'une démarche enthousiaste et créative... Mais Spielberg s'intéresse plus encore au revers de la médaille, au grain de sable qui enraye la machine, l'homme dépassé par ses propres "créatures" (la bombe H comme ici les Dinosaures ou ailleurs Frankenstein...). La petite voix maligne de Hal dans 2001 prend alors le contrôle et murmure à l'oreille du vénal, du faible, de l'adulte ayant tué l'enfant qu'il fut, ayant perdu toute capacité à s'émerveiller..."Qu'attends-tu ? Voilà un nouveau et juteux Business Model à faire fructifier !". Jurassic Park est un blockbuster fabuleusement efficace, qui transporte et effraye tout à la fois, mais il garde une ligne directrice dans l'oeuvre de Spielberg et ne sacrifie à aucune facilité dès lors qu'il met des enfants sans défense face au plus grand danger qui soit (une bête affamée et ne s'embarrassant pas de questions philosophiques) et pas qu'une seule fois (les cuisines, la voiture) comme on les tremperait dans l'huile pour en faire des escargots tout chauds... C'est un fait ! L'innocence préservée, l'enfance immaculée sont des thèmes qui traversent toute l'oeuvre du grand Spielberg. Ici comme ailleurs !

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