Le film est intéressant dans le sens où il arrive à faire exister un
personnage qui s'emmerde littéralement... C'était pas gagné d'avance.
Filmer la (re)naissance du désir est du coup un exercice d'équilibriste
qui fonctionne plus ou moins... Parfois l'inexpressivité de Kevin Spacey
alliée à la voix off monocorde et à la lenteur des travellings tapent
sur les nerfs et lassent objectivement. A d'autres moments, ça
fonctionne plutôt bien. Mais tout cela est tout de même attendu et cette
famille américaine a quelque chose du vrai gros cliché. Thomas Sotinel
avait résumé pour Le Monde : "Malgré le plaisir intense que provoque la
vision d'American Beauty, on reste un peu affligé par la platitude du
propos qui se glisse obstinément entre chaque moment inspiré".Louis
Guichard pour Telerama avait enfoncé le même clou : "Ni pamphlet
virulent ni drame à suspense, American Beauty est donc une comédie de
mœurs parfois acide, pas davantage. Un film hybride à mi-chemin entre
les impératifs hollywoodiens et de drôles de fulgurances qui, elles,
méritent le détour" .Je souscris.
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