jeudi 17 juillet 2014

American beauty


Le film est intéressant dans le sens où il arrive à faire exister un personnage qui s'emmerde littéralement... C'était pas gagné d'avance. Filmer la (re)naissance du désir est du coup un exercice d'équilibriste qui fonctionne plus ou moins... Parfois l'inexpressivité de Kevin Spacey alliée à la voix off monocorde et à la lenteur des travellings tapent sur les nerfs et lassent objectivement. A d'autres moments, ça fonctionne plutôt bien. Mais tout cela est tout de même attendu et cette famille américaine a quelque chose du vrai gros cliché. Thomas Sotinel avait résumé pour Le Monde : "Malgré le plaisir intense que provoque la vision d'American Beauty, on reste un peu affligé par la platitude du propos qui se glisse obstinément entre chaque moment inspiré".Louis Guichard pour Telerama avait enfoncé le même clou : "Ni pamphlet virulent ni drame à suspense, American Beauty est donc une comédie de mœurs parfois acide, pas davantage. Un film hybride à mi-chemin entre les impératifs hollywoodiens et de drôles de fulgurances qui, elles, méritent le détour" .Je souscris.

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