vendredi 11 juillet 2014

Catch me if you can. Steven Spielberg


Arrête-moi si tu peux est un bijou de fantaisie, de légèreté. La crème fouettée du film d'action, une comédie retro sixties menée tambour battant qui fait naturellement écho à un épisode épileptique de Tom & Jerry ou de la Panthère Rose (générique et couleurs pop et chaudes tout au long du film), mais il y a évidemment tellement plus : cette interminable fuite en avant du personnage principal, de pays en pays, de métier en métier, d'identité en identité ne raconte rien d'autre que la blessure narcissique d'un petit garçon jamais remis de la séparation de ses parents et qui semble faire tout ce qu'il fait pour retrouver "l'amour de sa mère", ou carrément ce paradis perdu... Toute la profondeur est donc bien là et donne vie à quelques séquences d'une grande beauté, d'une vraie émotion (le retour du jeune homme aux abords du foyer recomposé de sa mère, sa relation au souvenir de son papa). Moments qui font le prix de ce très grand film et qu préfigurent d'ailleurs le coeur de la thématique d'AI, puisque Spielberg malgré sa pudeur ne se raconte jamais autant que lorsqu'il parle entre les lignes de sa propre enfance. C'est ici le cas, déjà !

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