lundi 21 avril 2014

Stoker. Park Chan-Wook


A la question Park Chan-Wook a-t-il du talent ? La réponse est évidemment oui. A la question est-il un grand réalisateur ? La réponse est non ! Ca avait commencé de façon poussive avec Lady Vengeance et cie puis ça s'était confirmé avec Thirst (seul Old Boy surnage comme une déflagration pure, sèche et sans fioritures)... Pour le reste, on retrouve à chaque fois de grandes et belles idées de mise en scène mais le tout est irrémédiablement plombé par des lourdeurs, d'interminables détours qui finissent par user la patience du spectateur... Problème de scénario sûrement (on sent qu'il veut tout mettre, ne sait pas choisir entre de multiples pistes narratives). Alors il faut reconnaître qu'il y a du très bon, j'ai vraiment aimé le début parce que j'y sens des atmosphères de films que j'ai aimé: Dead of night (Bob Clark), The Other (Robert Mulligan), Théorème (Pasolini) et qu'il y a ce côté conte cauchemardesque qui fascine. Hélas peu à peu, on s'enlise, la machine tourne à vide et la sensualité vénéneuse des débuts laisse place à une intrigue qui s'étire en longueurs et devient terriblement terre à terre, banale et pas crédible une seconde...Bref décidément, ce Park Chan-Wook ne cesse de décevoir malgré quelques envolées surpuissantes de grand cinéma. C'est ce qui me rend d'autant plus triste...

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