mardi 22 avril 2014

Inferno. Dario Argento


Dans sa veine Giallesque je reste fan de Tenebre ou de Profondo Rosso, mais il faut bien reconnaître qu'Inferno est à part dans l'oeuvre d'Argento, poème macabre qui aurait pu exister sous la plume d'Edgar Allan Poe. Peut-être même le film le plus effrayant de tous les temps ! Car à l'instar de Frayeurs (Lucio Fulci), sa forme, un vénéneux cauchemar qui confine à une abstraction baroque, est pour beaucoup dns les sueurs froides qu'il procure... La gorge se serre dès les premières images, le malaise s'insinue et l'horreur fait lentement son oeuvre, une horreur d'autant plus pregnante qu'ellle n'est pas figurative, elle se niche dans les recoins du décor, dans les symboles, dans quelques notes de musique, dans les zones d'ombres d'un hôtel ou le bruit que font les rats dans les marécages avoisinants... Pour dire le fonds de ma pensée, si Inferno avait été un film de David Lynch ou de Stanley Kubrick, il serait aujourd'hui considéré comme une référence du "cinéma mental" et ferait comme Shining ou Mulholland Drive l'objet d'un culte sans fin à travers le monde. Décidément, étrange est le destin de l'oeuvre de Dario Argento bien trop sous-estimé !

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