mardi 1 avril 2014

Nightmare on Elm Street. Wes Craven. Il n'y a rien, c'est l'Homme qui a peur (proverbe camerounais)


Toujours émouvantes les origines d'un mythe (Freddy Krueger) et d'une saga... Wes Craven a du génie, Il a ici celui de marier amoureusement l'horror teen movie à une fibre fantastico-onirique très originale puisque pour la première fois depuis la nuit des temps au cinéma, le tueur en série est insaisissable au sens le plus littéral qui soit... Il tue en rêve mais pour de vrai ! Et à mieux y réfléchir, qui Freddy tue-t-il exactement en assassinant ces jeunes gens ? Sur un plan métaphorique, il incarne ce qui tue la jeunesse une fois que l'insouciance s'est envolée toute seule. En d"autres termes, Freddy est la peur incarnée, l'angoisse existentielle qui étreint nos jeunes héros dès que l'adolescence est arrivée sans prévenir et que ces derniers réalisent soudain que l'immortailté baignant leur jeunesse n'était qu'un vaste leurre, une vision trompeuse, un rêve sournois dont Freddy est le grand ordonnateur... C'est pourquoi l'âge des personnages principaux est tout sauf un hasard dans Nightmare on Elm Street. Un proverbe camerounais ne dit rien d'autre : "Il n'y a rien, C'est l'homme qui a peur". L'adolescence est typiquement l'âge de la prise de conscience de la fatalité de l'existence, l'âge de la naissance de la peur et de son corrolaire, la fin de l'innocence. Dont acte Mister Craven !

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