mardi 29 avril 2014

Blue Jasmine. Woody Allen


C'est vrai que Woody Allen revient fort avec Blue Jasmine parvenant à créer le climat étrangement merveilleux et paradoxalement macabre d'un conte qui nous fait voyager entre passé et présent. Le film dans sa construction ménage aussi quelques belles révélations qui permettent au personnage de Jasmine de se hisser (presque) au niveau de celui incarné par Gena Rowlands inoubliable dans Une femme sous influence... Reste que la volonté de garder à son film les accents d'une comédie vaudevillesque ne fonctionne pas terrible. Woody Allen a du mal à combler ou juste expliquer le fossé abyssal qui existe entre la Jasmine d'avant et sa demi-soeur d'hier comme d'aujourd'hui, entre le drame intime et le théâtre de boulevard. 2 mondes qui en se confrontant font tout sauf des étincelles, créant même une sorte de malaise chaque fois que le mauvais goût et la caricature affleurent... Voilà sûrement pourquoi le final (très ambitieux) sonne complètement faux. Un épilogue qui se veut terriblement dramatique (on pense d'ailleurs à Sue perdue à Manhattan d'Amos Kolleck, joli petit film indépendant New-Yorkais qui avait lui le mérite de jouer la carte du drame intime de bout en bout) et qui pour les grands écarts que je viens d'évoquer ne produit pas du tout l'effet escompté. Dommage ! .

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