lundi 21 avril 2014

Frayeurs. Lucio Fulci


Quand j'essaye de me rappeler les grandes frayeurs vécues au cinéma, il n'y a pas moyen, je retrouve souvent Inferno et inmanquablement Frayeurs. Je crois sincèrement que c'est le meilleur film de Fulci, le plus abouti, Pas seulement parce qu'il tient les promesses affichées par son titre sans équivoque mais surtout parce que le film est construit comme un cauchemar éveillé. C'est la première fois que je ressentais cela aussi fortement à l'époque où je l'ai vu. Chaque nouvelle séquence secoue les entrailles (la scène d'introduction dans le cimetière, la femme prisonnière d'un cercueil, la scène de spiritisme) mais c'est l'incursion progressive de l'horreur et de "l'impossible" dans le réel du film (ces étranges appparitions, ces yeux maléfiques qui vident les vivants de leur intérieur) qui achève de nous glacer le sang jusqu'à un épillogue somme toute plus classique parce que plus littéral... John Carpenter a d'ailleurs certainement beaucoup visionné Frayeurs avant d'accoucher de son fameux Prince of Darkness. Voilà pourquoi ce film tient une place à part dans la filmographie de Fulci et au panthéon du cinéma d'horreur. Car c'est à mon sens le premier cauchemar fidèlement et intégralement restitué sur pellucule.... Pour cela il mérite le plus grand respect des rêveurs attentifs que nous sommes.

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