mercredi 1 octobre 2014

127 Heures. Danny Boyle


Dans la longue série des Huis-clos astucieux à suspense (Buried, Phone Game...), 127 heures est à mettre au-dessus du panier, tout en haut. Il y a d'abord un acteur épatant qui campe idéalement ce casse-cou énervant de facilité et d'invraisemblable confiance en soi. Une vraie tête à claques, ce qui d'emblée casse les codes du Survival où le héros suscite forcément une empathie folle. Ici on en arrive à penser limite "ça lui apprendra...", j'exagère à peine... Il y a ensuite un style Danny Boyle (l'esprit clip MTV avec beaucoup de Cuts et d'effets faciles) qui d'ordinaire m'agace au plus haut point mais qui dans ce cas précis et par opposition à la dramatique de la situation, au caractère sauvage et grandiose du lieu, au dénuement du personnage, donne un sens à ses visions et renforce un côté ubuesque terriblement bienvenu. Sans compter que le point d'orgue est en tout point celui sans fard d'un film d'horreur de la trempe d'un Antropophagous, l'Homme qu se mange lui même. On n'en est absolument pas loin (à une dévoration près) ... Bref au final un traitement ultra bien vu pour un résultat puissamment existentialiste. 127 Heures est aussi une fine réflexion sur l'inextricable lien entre égocentrisme bien de notre époque (immortaliser chaque minuute de soi, même la plus insignifiante) et soif de voyeurisme exacerbée qui vont de pair et culminent  avec cette scène finale à la limite du supportable et que le personnage pricnipal filme. Ce qui m'amène à conclure que 127 Heures est de loin, de très loin le meilleur film de Danny Boyle.

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