samedi 4 octobre 2014

Hamburger Hill. John Irvin


Le seul véritable intérêt d'Hamburger Hill c'est cette curieuse unité de lieu où se joue pendant 10 jours Un Jour sans fin mais sans Bill Murray ni la fête à la marmotte. C'est plutôt comment creuser un même trou dans lequel s'ensevelir lentement mais sûrement... On est à hauteur de visière et le seul horizon c'est cette colline tout là haut qu'il faut prendre coûte que coûte. Mais le problème c'est que cet entêtement morbibe à gagner centimètre après centimètre durant l'ascension oblige à jouer la carte du réalisme au cours de scènes qui se répètent dans la gadoue. Du coup le standard posé par le film fut évidemment rapidement dépassé puis enterré (ne serait-ce que dans la mémorable séquence d'ouverture du Soldat Ryan). Alors voilà, ne reste hélas plus grand chose d'Hamburger Hill qui reste évidemment pas mal dans le genre mais répétitif, besogneux et sans grande envergure. Il y manquera toujours le génie d'un Kubrick, la folie créatrice d'un Coppola, la force du vécu d'un Oliver Stone ou le sens inné de la dramaturgie d'un Cimino pour prétendre se hisser au niveau des quelques immenses films sur le Vietnam.

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