dimanche 26 octobre 2014

2001 l'Odyssée de l'espace. Stanley Kubrick


Vu très jeune 2001 et je ne gardais curieusement aucun souvenir précis si ce n'était le long, l'étrange tunnel de la fin. A vrai dire, en le revoyant hier, j'ai d'abord été estomaqué par le sens du détail qu'apporte Stanley Kubrick à chaque scène qui prend des airs d'installation artistique. La froideur des plans, la lenteur des travellings faisant tournoyer dans l'espace les héros comme de petites poupées désarticulées se marient idéalement à la bande son pour accoucher d'une authentique,expérience sensorielle en guise de Space Opera qui plus est métaphysique. Sans jamais apporter de réponses claires aux questions qu'il soulève intelligemment, Kubrick comme à son habitude laisse nos cerveaux explorer de multiples pistes pour comprendre ce long dernier tunnel qui serait dans l'une des hypothèses le rêve ultime de l'Ordinateur Carl ? Peut-être, peut-être pas... En tout cas le film a l'humilité de ceux qui ne savent qu'une chose... Qu'ils ne savent rien. Le seul reproche qu'on pourra faire pour finir, c'est la rapidité avec laquelle l'ordinateur refuse de disparaître, de s'éteindre et cette partie centrale qui m'est apparue comme un peu "légère" compte tenu de l'aspect contemplatif et déjà cotonneux du film. Mais voilà qui reste un spectacle grandiose, hypnotique et qui va chercher en nous des questions essentielles sur l'origine de la vie en ayant le bon goût de ne jamais passer par la case Religion. Alors ce monolithe noir qui nous aurait précédé serait-il la preuve que les objets inanimés ont une âme ? Je ne suis pas loin de le penser...

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