vendredi 3 octobre 2014

Orca. Michael Anderson


Orca est à voir absolument. Dans cette catégorie de films mettant au centre un animal réputé dangereux, la tendance et la facilité sont généralement de diaboliser la bête en question. Orca lui s'apparente davantage à ce que fut Wolfen pour les loups. Il personnifie l'animal, lui prêtant une âme et des souvenirs. Il renverse habilement les codes traditionnels en humanisant l'Epaulard victimisé (on lui vole son bébé qui meurt sous ses yeux) qui dès lors n'a plus qu'une idée : se venger. L'autre force du scénario est de faire de son ennemi héréditaire un pêcheur sans scrupules. Peu à peu l'un et l'autre vont comprendre que leurs sorts sont intimement liés, faisant des ravages au-delà de leur seul affrontement. Ce qui achève de faire d'Orca un oeuvre presque littéraire (on pense à Moby Dick évidemment) avec un vrai souffle épique quand Les dents de la mer jouaient crânement mais divinement la seule carte de l'horreur aveugle, de la mort qui s'empare de vous sans prévenir... Bref, même s'il a vieilli, Orca mérite toujours et amplement le détour !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire