vendredi 17 octobre 2014

Reservoir Dogs. Quentin Tarantino


Ce qui est toujours émouvant c'est de constater que tout l'univers de Tarantino était déjà là, d'un bloc, noir sur blanc sur rouge, et ce dès cette entame bavarde à souhait et ponctuée d'un ralenti tarantinesque qui déjà subjugue par les choix audacieux de la bande originale. Reservoir Dogs avait à l'époque la force et l'intensité de ces ovnis tournés à l'énergie, à l'économie, à une cinéphilie joussivement noire... On trouvait de ci de là les influences que furent The Killng (Stanley Kubrick) The Asphalt Jungle (John Huston) et bien sûr The Taking of Pelham One Two Three (Joseph Sargent). Mais Tarantino a une voix tellement singulière, une façon tellement à lui de raconter les histoires que ces références sont parfaitement digérées sans déteindre sur l'originalité du projet Reservoir Dogs. Il est vrai en revanche que l'ayant revu récemment, étant désormais rompu aux tics du réalisateur, le film me semble moins puissant qu'à l'époque, justement plus daté, plus expérimental, plus tic et toc aussi dans les effets recherchés..; Ce qui n'enlève rien au choc qu'il fut lors de sa sortie ciné au début des années 90. La naissance d'un vrai grand talent.

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