lundi 29 septembre 2014

Runaway Train. Andreï Konchalovsky


Il y a des films comme Runaway Train qui ne payent pas de mine, qui trimbalent un côté premier degré, brut de décoffrage hélas pour beaucoup dans l'effacement du film des mémoires de cinéphiles. Et pourtant c'est un film singulier qui pour commencer aurait pu s'appeler le Transperceneige (la métaphore sur la condition humaine y est d'ailleurs beaucoup plus fine parce que tangible, inspirée de faits réels). C'est ensuite un film qui revendique avec noblesse l'héritage d'un Robert Aldrich parce qu'on pense inévitablement à L'Empereur du Nord. Mais allons plus loin, outre la performance extraordinaire de John Voight et des séquences à la fois d'une poésie et d'une crudité rares, Runaway Train se sera imposé avec le recul et le temps comme la première pierre, l'influence majeure d'une longue série de films survitaminés qui viendront après; Je parle de ces films construits comme des courses contre la montre dans des lieux clos ou pas au premier rang desquels nous mettrons Speed, mais n'ayons pas peur de citer Hypertension, Buried, Phone Game voir carrément une série comme  24 qui n'est faite que de cette matière tellement cinégénique : j'ai nommé l'urgence !

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