mercredi 17 septembre 2014

X Men Days of Future Past. Bryan Singer




C'est vrai qu'un agréable parfum de mélancolie flotte sur ce nouvel opus d'une franchise dont on pensait avoir fait le tour (souvent pour le pire, rarement pour le meilleur). Le final renforce un côté sympathiquement La vie est belle de Capra ou plus sûrement une atmophère à la  Shrek 4 (ce qui est déjà moins flatteur) en nous faisant redécouvrir à travers les yeux de Wolverine un monde pas si dénué d'espoir ni d'humanité... Mais sorti de ces accents sombrement poétiques (que soulignent les mises à mort de mutants devenus véritables héros de papier mâché entre les tenaillles de terrifiantes machines de mort) il faut être honnête : tout est vu et revu. Parfois même faiblard comme la reconstitution d'un Paris Seventies résonnant des accents de reprises de Claude François et des bruits d'amortisseurs de Citroen de collection... Reconstitution objectivement sans la moindre imagination. On ne peut par ailleurs s'empêcher de voir dans cette ouverture post-apocalyptique d'un futur à peine ébauché (le futur se résumerait à des super-héros retranchés dans des sous-sols face à de terribles machines létales) comme le pompage en règle de l'univers de Terminator mêlé de ci de là à celui d'Inception (je rêve et pénètre à travers mon rêve dans un réel mais parfois des éléments me ramènent à mon passé et mettent en péril mon expérience cf Wolverine pris de vertiges...) ou de Matrix (j'arrête le temps, je prends de nombreuses apparences successives, je fais du monde autour de moi une matrice...)... Bref, ça sent bien trop le réchauffé, Le compost d'idées qui ont été plus flamboyantes et mieux exploitées ailleurs. Ici ça finit par faire too much comme le nombre de personnages (quel intérêt d'ailleurs à des héros comme celui incarné par Omar Sy ?) Au final, ça reste un joli spectacle mais sans grand génie (comme souvent voire toujours avec Bryan Singer) ni la profondeur que certains  ont bien voulu y trouver.

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