mardi 9 septembre 2014

Godzilla


D'entrée, il est clair que ce réalisateur cherche intelligemment à contourner les lieux communs du Blockbuster type. Le personnage joué par Juliette Binoche qui passe l'arme à gauche au bout de pas grand chose. Son mari qui suit rapidement le mouvement laissant le rejeton seul avec de grosses bébêtes pas super photogéniques. Fallait oser ! Alors bien sûr, le personnage principal a des côtés big Jim pas très fûte-fûte, évidemment il se débat au milieu d'autres personnages passablement décérébrés. Mais encore une fois, il y a un vrai supplément d'âme dans ce Godzilla et de mémorables séquences : dans le désordre le sous-marin retrouvé au sommet d'un arbre (clin d'oeil à Fitzcarraldo ?), la scène de Tsunami annoncée par une petite fille sur une plage éclairée par la lune, la flopée d'oiseaux effrayés sur le pont, La pluie d'avions morts qui s'ensuit, et les nuées de poussière qui s'amoncèlent dans la ville et avalent tout. Et enfin cette hallucinante scène de saut en parachute dans un ciel qui passent par toutes les couleurs de l'enfer.  Bref, malgré quelques poncifs, passages obligés, voire longueurs (le combat final), Godzilla est réalisé par un véritable auteur à suivre et qui compose la plupart du temps un fascinant opéra visuel et sonore. A voir au cinéma pour en prendre plein la face. Programmatique et décérébrant sûrement mais paradoxalement racé, dantesque et nimbé d'une beauté crépusculaire.

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