vendredi 10 mai 2013

The Funeral. Nos Funérailles. Abel Ferrara. 1996. L'invasion des profanateurs de sépulture.



Pour moi et jusqu'à ce jour le chef d'oeuvre d'Abel Ferrara. Un deuil se révèle être le détonateur d'une déflagration familiale beaucoup plus vaste. Des acteurs en état de grâce et un final paradoxalement intimiste qui vous laisse physiquement et moralement sur le carreau.



Tout l'intérêt provient à mes yeux de ce processus invisible du film au travail, une contamination lente et inexorable qui se propage au sein d'un famille dès lors que les digues ont lâché avec la mort du petit frère chéri. Pas étonnant qu'Abel Ferrara se soit consacré en son temps au remake de L'Invasion des profanateurs de sépulture (Don Siegel), la métaphore de ce qui l'y a intéressé devient limpide : comment devient-on étranger à sa famille, à soi même, à ce qui fait de nous ce que nous sommes, viscéralement ? Pour moi, la véritable adaptation et synthèse du film de Siegel par Ferrara, la voici dans toute son insondable humanité.



Loin devant Les Affranchis et autre Casino, le "film de mafia" trouve ici l'un de ses plus beaux emblèmes que je range immédiatement aux côtés du Parrain (Francis Coppola). C'est aussi l'occasion de redécouvrir l'incroyable acteur qu'était Chris Penn, disparu trop tôt. 



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