dimanche 12 mai 2013

Match Point. Woody Allen. Grand cru 2005.


Woody Allen est comme le bon vin. Et il aura fallu attendre 2005 pour goûter son plus grand millésime. La perfection. Il n'ira pas plus haut.

Bien sûr on pense en le dégustant au Barry Lindon de Stanley Kubrick, aux Chemins de la haute ville de Jack Clayton, à ces trajectoires singulières d'arrivistes célestes... Et puis vers le milieu du film on identifie une nouvelle référence. Evidente ! Hitchcock et son Inconnu du Nord Express.

Franchement, je ne sais pas comment traduire ce que ce film pèse et pèsera dans l'histoire du cinéma. Ces hommages si gracieusement rendus, ces fabuleux contrastes entre élégant cynisme à l'anglaise et cruauté abrupte, brutalité soudaine, comme autant de détonations dans l'âme... Il y a aussi pour la première fois chez Woody Allen l'épaisseur de vrais personnages de fiction, une matière sociale et politique comme l'affectionne tant Ken Loach.

Décidément, Match Point est d'autant plus jubilatoire que personne n'aurait pu imaginer Woody Allen capable d'un pareil cadeau. Et pourtant, il en est bien le divin créateur !



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