vendredi 3 mai 2013

Bullhead.



Bien sûr, il y a quelques faiblesses et maladresses sur lesquelles on peut revenir : d'abord l'intrigue policière liée au trafic d'hormones pas assez dense à mon goût, portée par des personnages un peu légers, trop caricaturaux (le couple de garagistes, la femme flic et son collègue homosexuel). En bref, pas assez "lourd" pour faire un juste contrepoids au drame intime de Jackie. Ca déséquilibre le tout car cette intrigue "secondaire" trahit dans le même temps sa raison d'être : le prétexte au malentendu dramatique (très scénarisé) de la scène finale.

Cela étant dit, le film est un coup de poing dans les parties. Réussir à faire exister à l'écran ce personnage à la fois animal (silhouette, regard) et castrat, parvenir à l'humaniser, c'est un pari 100 fois réussi. On sort de là groggy avec l'envie de savoir ce que ce jeune réalisateur belge a encore dans le ventre à nous donner.

Et ça n'est pas un mince compliment que de trouver à sa réalisation, à son univers même, un je ne sais quoi de Nicolas Winding Refn. Chapeau bas l'artiste !

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