L'ambassadeur itinérant
De ces années qu'on dit Videoclub
De celles qui ne reviendront pas.
Le doudou, le sésame, la boîte de Pandore
De tous les rêves et cauchemars du week-end
Allongés que nous étions sur un clic-clac
Déployé sur l'épaisse moquette
Emmitouflés sous une couette rassurante.
Le début des années 80 était délectable
S'emparait de nous ce sentiment particulier
De s'être passé sous le manteau l'absinthe
Qui chavirerait nos sens jusqu'à la prochaine dose,
Le vendredi suivant !
James Woods s'extrayant de cette masse floue et bleutée
Non pas de l'océan mais d'un vulgaire écran de télé,
C'était la quintessence, l'un des emblèmes de cette époque bénie.
Et au-delà du symbole, de l'affect qui s'y joue,
Des défauts de jeunesse ou du manque de moyens
Dont souffre le film aujourd'hui plus qu'hier,
Videodrome reste une dénonciation frontale
Du poison mortel que peut constituer l'écran, petit ou grand,
Des effets hallucinogènes qu'il peut avoir sur ses sujets,
Comme la drogue dure, comme le gourou mal intentionné...
James Woods c'est évidemment nous absorbé par notre téléphone.
Un personnage principal fasciné par un spectacle
Qui prend rapidement la forme d'un sabbat cruel
La très grande époque de Cronenberg
Où comment entre ses mains expertes
Le poste de télévision devient autel sacrificiel !
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