lundi 8 janvier 2024

Videodrome. TV Lobotomie !

 

Plus qu'un film d'horreur,

L'ambassadeur itinérant

De ces années qu'on dit Videoclub

De celles qui ne reviendront pas.

Le doudou, le sésame, la boîte de Pandore

De tous les rêves et cauchemars du week-end

Allongés que nous étions sur un clic-clac

Déployé sur l'épaisse moquette

Emmitouflés sous une couette rassurante.

Le début des années 80 était délectable

S'emparait de nous ce sentiment particulier

De s'être passé sous le manteau l'absinthe

Qui chavirerait nos sens jusqu'à la prochaine dose,

Le vendredi suivant !

James Woods s'extrayant de cette masse floue et bleutée

Non pas de l'océan mais d'un vulgaire écran de télé,

C'était la quintessence, l'un des emblèmes de cette époque bénie.

Et au-delà du symbole, de l'affect qui s'y joue,

Des défauts de jeunesse ou du manque de moyens

Dont souffre le film aujourd'hui plus qu'hier,

Videodrome reste une dénonciation frontale

Du poison mortel que peut constituer l'écran, petit ou grand,

Des effets hallucinogènes qu'il peut avoir sur ses sujets,

Comme la drogue dure, comme le gourou mal intentionné...

James Woods c'est évidemment nous absorbé par notre téléphone.

Un personnage principal fasciné par un spectacle

Qui prend rapidement la forme d'un sabbat cruel

La très grande époque de Cronenberg

Où comment entre ses mains expertes

Le poste de télévision devient autel sacrificiel ! 

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