dimanche 14 janvier 2024

Hostiles

La dernière image ? Probablement ces plans "panoramas" sur l'immensité avec les montagnes enneigées dans le fonds. Les paysages ici sont assez brillamment immortalisés. Les moments d'intimité sur un riff de banjo au coin du feu ne sont pas en reste.

En revanche, il y a pour commencer dans Hostiles quelques références un peu trop visibles... La séquence d'intro convoque immédiatement La prisonnière du désert... Toute l'odyssée qui suit rappelle également le film de John Ford avec ses propos sur les préjugés et les traumatismes du côté Yankee comme du côté Indien. La séquence finale rappelle aussi True Grit et cette relation femme / homme ou fille / père qui finit à l'issue d'un long voyage par résonner comme le début d'une belle histoire à écrire ou à raconter...

Mais comme pour The Pale Blue Eye affecté des mêmes maux (une certaine vacuité au profit d'images léchées)  le film vaut plus pour son atmosphère, sa plasticité, ses couleurs mais sur l'essentiel, circulez, il y a fort peu à se mettre sous la dent.

D'abord pour un taiseux, voilà un personnage principal qui ne cesse de dire ce qu'on sait déjà (à son ami sur le lit d'hôpital, à la jeune femme en de multiples occasions). Bla bla bla... Par ailleurs cette idée que pour "démontrer" la souffrance d'un personnage (elle ou lui d'ailleurs) il faudrait les faire hurler sur un coucher de soleil en coupant le son est lourdingue au possible...

Enfin si l'on se penche sur le "road movie" spirit, j'ai du mal avec ces déambulations presque paisibles soudain interrompues sans crier gare et n'importe quand par un coup de feu, par l'irruption de silhouettes s'avançant sur l'horizon qui tremble, autant de petits rebondissements qu'on sent bien pratiques pour ouvrir une paarenthèse, ne pas faire avancer l'intrigue mais rajouter à la douleur, faire disparaître un ou deux personnages de plus (qu'on n'a d'ailleurs jamais eu le loisir de vraiment connaître) comme lors de l'affrontement final... C'est lorsqu'on enterre ces personnages que l'on réalise qu'ils n'étaient qu'un prénom, qu'une silhouette (le jeune blanc bec, le vieil indien qui tousse, la femme indienne avec des valeurs, le vieux yankee déprimé, l'ex collègue devenu seriaaaaal killeeeer)... Un château de cartes qui s'écroule au premier soupir.

C'est mince, c'est très mince. Alors reste l'atmosphère, les costumes, les expressions de visage et les paysages.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire