mardi 30 janvier 2024

Blue Eye SamouraÏ. 7 épisodes et puis...


La dernière image ? Probablement n'importe quel affrontement de la (finalement) fragile Blue Eye Samouraï qui s'en prend plein la gueule et passe plus d'une fois près de la correctionnelle... Etranglée, embrochée, laissée pour morte... C'est d'ailleurs la force de ce film d'animation qui sait créer chez le spectateur la peur, la vraie, pour cette jeune femme comme pour la flamme d'une bougie menacée par le moindre courant d'air. Ici, chaque mise en péril de sa vie peut être fatale. Pour un film de vengeance, on prend donc le contrepied d'un Kill Bill parce que l'on recherche ici le réalisme et la vraisemblance (au moins un temps).

Parmi les points positifs, soulignons l'épaisseur de tous les personnages principaux, on sent que leurs psychés, leurs motivations ont été creusées. Ce qui les rend chacun fort intéressant. L'image est par ailleurs sublime presque durant les 7 premiers épisodes. Notamment ces longs plans cotonneux de paysages poudrés d'une armée de flocons légers, comme suspendus. On pourra regretter quelques incohérences ou manque de crédibilité (les combats et l'épilogue dans la maison close, l'assaut de la forteresse et l'improbable résistance de l'héroïne face à la gravité, accrochée à la paroi, un grand gaillard sur le dos) et le manque de nuances ou de profondeur psychologique du seul vrai méchant (Cowboy et roi de la gâchette "à l'américaine").

Mais l'ensemble est intéressant, digne d'intérêt. C'est pourquoi il est incompréhensible que ce dernier épisode (le 8ème) soit bâclé à ce point, du point de vue de l'écriture comme de l'animation (on sent qu'il n'y avait plus de sous-sous). Epilogue cataclysmique d'une série qui vaut quand même le détour pour tout le reste, tout ce qui vient avant. Mais quel dommage de finir sur une telle impression de sabotage...

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