mercredi 3 janvier 2024

Roadgames (Déviation mortelle). Richard Franklin


La dernière image ? Plusieurs à vrai dire. Ce Richard Franklin a vraiment un truc. Je pourrais retenir la scène autour du feu (très western) dans un lieu perdu sous un arbre. Ou cette séquence d'introduction aux abords d'un motel voire cette exploration patiente et flippante de l'arrière du camion frigorifique. Enfin cette séquence finale qui voit le Dingo rompre son voeu de silence pour sauver son maître...

 Evidemment, le film n'est pas exempt de défauts (nombreux) mais comme souvent (comme avec Dario Argento par exemple) l'inventivité narrrative et visuelle, l'épaisseur du personnage principal, sa bonhomie, l'utilité du Dingo pour rythmer intelligemment ses monologues tout en contant par le menu la solitude d'une vie de routier, tant d'autre éléments viennent rendre la vision de ce film fort utile pour comprendre qu'il y a plus de cinéma ici que dans 95% de la production actuelle de films de genre et car il est vraiment truffé de folles idées (le credo hallucinatoire, les personnages et véhicules récurrents comme lors d'arrêts au pitstop pour une course automobile, tout un combi onirique forcément bienvenu...), de moments suspendus et fortiches qui vous font comrprendre que ce réalisateur est un amoureux sincère d'Hitchcock et qu'il a déjà dans le ventre le futur Link !

A voir en faisant preuve d'indulgence pour ses faiblesses afin d'apprécier totalement ses fulgurances mortelles qui méritent amplement la déviation.

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