dimanche 26 avril 2015

The Plague Dogs. Martin Rosen


Authentique cauchemar canin… Deux chiens échappés du camp de la mort d'un obscur docteur Frankenstein se lancent à corps perdus dans la lande. Essayant de retrouver en vain une place (retrouver un maître) avant de décider de (re)communier avec la nature... Mais sont-ils vraiment doués pour les affres de l'état sauvage ? Au final, le sentiment qu'on en garde est surtout de les savoir au supplice, condamnés à errer dans les limbes comme deux sursitaires attendant d'être appelés dans le couloir de la mort… The Plague Dogs n'est évidemment pas à mettre entre toutes les mains (surtout pas celles d'enfants). Il s'agit d'un film sacrément noir, sombre, dérangeant, qui lorgne plus du côté de Vol au dessus d'un nid de coucou que de Rox & Roukie… Le dessin est austère, l'animation pas géniale mais privilégiant le réalisme (grattage du puce, léchage de plaie, le flair au pouvoir) et l'irruption de visions éthérées lorsque les traumatismes refont surface (peur de l'eau, enterrement d'un vieux sparadrap malodorant ayant servi de cache misère à ce qui fut probablement une tentative avortée de lobotomie). Les voix monocordes peuvent lasser, comme la succession molle de ces tableaux qui voient les deux héros se débattre sans grand espoir dans ce No dog's land mais il sera difficile de l'oublier, de ne pas s'en souvenir des années plus tard… Un film étrange, malaisant, pareil à nul autre, qui marque au fer rouge son spectateur… Ce qui explique qu'on soit dans une forme de communauté d'esprit avec nos deux héros. Even cobayes get the blues !                

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