mardi 28 avril 2015

Le Vent se lève. Hayao Miyazaki


Le vent se lève est déroutant parce qu'il ressemble finalement assez peu à tout ce à quoi nous avait habitué Hayao Miyazaki jusque là. Ce qui prédomine c'est cette fresque historique assez linéaire, très lisible, volontairement réaliste, qui passe en revue de grands et douloureux épisodes de l'Histoire du Japon via le prisme d'un inventeur de génie passionné d'aviation… Mais il y a constamment une partie immergée matérialisée par le rêve d'un héros et surtout l'amour de sa vie… Et  c'est là que Miyazaki l'air de rien fait mouche et nous transperce le coeur. Pour cette sphère intime, et les montées d'émotions, de larmes qu'elle provoque, Le Vent se lève est déchirant, beau à pleurer, triste à en mourir… A y repenser, on se retrouve bouleversé, le palpitant secoué comme Tokyo lorsqu'elle se retrouve défigurée par un tremblement de terre au cours d'une séquence absolument impressionnante. Ce qui encore une fois n'empêchera pas de trouver à la partie visible que j'évoquais plus haut (l'Histoire qui défile, les efforts menant le héros à la création des prototypes successifs d'avions..) certaines longueurs pas folichonnes et un académisme qui à mon sens affadit ou amortit quelque peu la puissance de cette immense et déchirante histoire d'amour.  

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