mercredi 29 avril 2015

Black Coal


Du sang neuf au rayon "noir c'est noir" et il nous vient de Chine… Grand bien nous fasse ! Alors je préviens tout de suite, Black Coal n'est pas exactement le chef-d'oeuvre annoncé partout depuis qu'il nous est arrivé auréolé d'un Ours d'Or, d'abord parce que je n'ai pas été convaincu par la fin (plutôt déroutante) ni par les circonvolutions de l'intrigue lorsqu'on découvre le premier pot-aux-roses… Mais le film regorge par ailleurs de tas d'énormes séquences sur lesquelles se pose une voix singulière, un regard fascinant qui se matérialise par une mise en scène étonnante, très singulière. Quelques magnifiques moments dont la scène suspendue et torride de la grande roue (j'adore, comme j'adore cette femme fatale sous le charme brûlant de laquelle on est obligé de tomber) dans un décor quasi lunaire. Egalement quelques beaux exploits lors des séquences de patinage ou de déflagrations de violence froide et crue comme à l'issue du premier volet. Le héros est à cet égard un ours mal léché de circonstances, marqué par son passé et tombé sous l'empire de cette femme sensuelle et vénéneuse. Je finis en relevant une vraie grande cinéphile chez ce réalisateur avec de vraies références dont Le grand Sommeil auquel il emprunte à coup sûr ce mystère insondable dont se pare le film et ses personnages et qui survit à chaque nouvelle vision ! Et ça c'est plutôt fortiche...    

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