jeudi 30 avril 2015

Kirikou et la Sorcière. Michel Ocelot


J'ai commis la grande erreur de passer à côté de Kirikou et la Sorcière jusqu'à aujourd'hui. Et bien quelle claque dites-moi ! Ce n'est pas tant la force du dessin (ces passages en ombres chinoises dans des galeries souterraines, ces bouquets de lumière lorsque le petit héros se dessine devant l'arbre du Voyageur...) mais surtout l'histoire, le conte qui aurait sa place dans les fables de La Fontaine… Cette seule idée lumineuse que les gens mauvais sont excusables et surtout secourables est proprement extraordinaire. Evidemment les petits adoreront, ont adoré… Mais c'est aussi un grand film pour tous les autres. Que celles et ceux qui ne l'auraient pas vu à l'époque ou rechignent à le (re)découvrir y aillent ou retournent les yeux grands fermés… Karaba n'est une sorcière que dans le regard des autres et du fait de la souffrance qu'elle a subie - transformant les autres en "objets obéissants"… Cette séquence finale qui voit la mère reconnaître son fils "avec le coeur" est également magique comme le sont les musiques, les personnages et encore une fois cet univers visuel si particulier. Un flamboyant classique !

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