lundi 20 avril 2015

Pas son genre. Lucas Belvaux


Au départ j'avoue avoir été un peu gêné par les atours trop lumineux, trop évidents de cette dialectique amoureuse lorsqu'elle est passée au crible de la lutte des classes, de tout ce que la Culture en pareille circonstances peut créer l'air de rien comme cataclysmes et drames humains… Le jeu des acteurs peut d'ailleurs agacer dans ces dialogues posés un peu trop à plat et ces "mon chaton" à tout bout de champ qui m'ont d'ailleurs passablement énervé ;) Mais il faut s'accrocher parce que le final est une réussite, qu'il est assez bouleversant parce qu'il quitte brutalement les rails qui lui semblaient promis rendant ainsi aux personnages leur insondable vérité, une fragilité, une complexité salutaires. Ou comment restituer au film dans ses derniers instants (surprenants et tragiques) son mystère et sa beauté. je trouve d'ailleurs Emilie Dequenne effarante de vérité. Bref, sur une thématique par si courante au cinéma de l'amour déterminé par les origines socio-culturelles, Pas son genre vaut quand même le détour.

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