jeudi 5 février 2015

Tel père tel fils. Hirozaku Kore-Eda


La première heure qui s'étire depuis la révélation choc jusqu'à la photo qui tient lieu d'affiche est assez géniale parce qu'elle pose finement les nombreuses problématiques en jeu, expose les deux familles se jaugeant, apprenant à se connaître, imaginant tous les scenarii possibles. Une partie toute en sensibilité avec des personnages complexes, très bien écrits, divinement interprétés. Quelques échanges brillants d'ailleurs comme lorsqu'un père dit à l'autre "personne ne peut vous remplacer comme père" alors que ce dernier évoque le fait d'être irremplaçable au travail. La deuxième heure (après l'échange effectif) patine en raison d'un fil narratif plus simple et répétitif désormais (mon ancienne famille me manque, vous n'êtes pas mes parents…) mais on finit heureusement par retomber délicatement sur nos pattes avec d'abord la jolie scène sous la tente dans le bel appartement cosy puis surtout avec les retrouvailles dans la maison vétuste de l'autre famille. Bref, un beau film qui évidement joue sur des clichés un peu éculés (comme le fit en son temps La vie est un long fleuve tranquille) mais avec une véritable finesse d'analyse des personnalités, et une très grande empathie pour les personnages qui finissent par nous sembler tellement familiers qu'on est presque triste de les quitter, malgré les longueurs de la deuxième heure ...   

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