mardi 17 février 2015

Blood Ties. Guillaume Canet


Durant la première heure, j’étais presque gêné pour les acteurs, pour le réalisateur, pour le film. Impression bizarre… Ca s’enchaine avec tellement de platitude, en l’absence de toute vision (novatrice ou pas), du moindre sens (personnel ou pas) de mise en scène, qu’on a presque l’impression par instants (la faute aux costumes, aux moustaches, au papier peint) de regarder Message à caractère informatif.


Côté intrigue, quand on pense aux recherches formelles et narratives d’un Fincher dans Zodiac ou Gone Girl, on se dit franchement que Blood Ties ne présente absolument aucun intérêt, qu’il reste juste une image désuète et sans saveur d’un cinéma qu’on a aimé, sans qu’on puisse jamais se raccrocher à un film en particulier. Un exemple ? Les ébauches de poursuites de voiture qui tiennent plus du GTA3 like (la BO éclectique et sans colonne vertébrale y contribue) que de l’hommage aux grands films de la dite époque (Bullit, To live and die in LA). Côté narratif, c’est pire. Le film est prévisible de bout en bout sans jamais proposer la moindre prise de risque pour ne serait-ce que surprendre un peu... Le père tousse on sait qu’il va mourir, la caricature vivante du méchant en prison (quand on voit les personnages complexes que propose aujourd’hui la série Tv ou le cinéma US digne de ce nom, on prend peur) dont on sait qu’il va essayer à un moment ou à un autre de tuer son rival, le policier gentil, et je ne parle pas de ce final sur un quai de gare trépidant et appétissant comme un hamburger mal décongelé… Tout est téléphoné et rien hélas ne fait de ce fait authentique.

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