jeudi 6 novembre 2014

Bird. Clint Eastwood


Ils ne sont pas légions les films qui se sont attaqués comme ça au jazz, au vrai, au destin si souvent funeste de grands musiciens réels ou imaginaires... Je reste fan d'un film comme Autour de Minuit de Bertrand Tavernier par exemple. Les Biopic sont beaucoup plus casse-gueule. Bird ne déroge pas complètement à la règle. Il est porté par un Forest Whitaker fabuleux et mérite le détour pour cette atmosphère si particulière, lourde et sombre, comme un long convoi funéraire qu'on accompagnerait du regard... Ce n'est pas un film qu'on traverse guilleret, le coeur léger. Heureusement le génie musical de Bird nous enveloppe comme pour mieux nous dire que la beauté naît toujours du chaos et dans la douleur. Ce qui adoucit une traversée du film par ailleurs laborieuse et parfois déprimante. C'est la seule fois de mémoire que j'ai eu cette sensation étrange au cinéma. J'y étais entré alors qu'il faisait grand beau temps dehors. Lorsque je suis sorti de la séance, c'est comme si l'ambiance du film avait contaminé le monde réel. Il pleuvait, c'était l'orage. Le genre de film qui peut changer nos vies... 

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