mercredi 16 octobre 2013

Prisoners. Denis Villeneuve


Et non, Prisoners n'est pas le nouveau sommet d'effroi dans la lignée du Silence des agneaux ou de Seven comme annoncé sur les affiches... Il y a de bonnes choses : j'aime beaucoup la course contre la montre pour ramener la jeune fille à l'hôpital sous une pluie battante alors que le jeune flic au volant est aveuglé par le sang qui s'écoule abondamment de son cuir chevelu (Scène qui dans l'esprit n'est d'ailleurs pas sans rappeler le très beau final, épique, de True Grit). Très bien aussi les 2 personnages principaux, bien campés, bien joués. Rien à dire de ce point de vue.

Le problème vient plutôt du rythme pas synchrone avec la tension qu'il est censé faire monter crescendo, de la construction alambiquée (beaucoup trop de temps consacré au message de l'homme pieux devenu tortionnaire) et surtout de la façon dont les récits parallèles s'accumulent sans vraiment s'emboîter pour culminer dans une résolution assez binaire (l'histoire du médaillon, du labyrinthe puis du sifflet) facilitée par l'évasion (bien pratique pour faire avancer l'intrigue) de l'une des deux disparues. On a d'ailleurs du mal à croire rétrospectivement que les flics n'aient absolument rien trouvé dans le camping car au début ni en perquisitionnant chez le suspect avec l'incroyable faisceau d'indices qu'il ne semblait pas très sorcier à réunir autour de cette famille de tarés... Bref tout ça n'est pas nul loin de là mais bien trop mal fagoté. Pour ne prendre qu'un exemple jamais cité en exemple, le Zodiac de Fincher est à des années lumière de ce thriller besogneux.

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